vendredi 11 juin 2010

Le Cochon

Chevaleresque (ce qui est le comble pour un cochon), galant, serviable, scrupuleux à l'excès, le cochon brandit toujours la bannière de la pureté. Vous pouvez lui faire confiance, il ne vous trahira pas et ne cherchera jamais à vous tromper. Il est naïf, confiant, sans défense. Bref, on pourrait dire que le cochon est " poire "…

En effet, il se laisse facilement berner, accepte ses défaites avec sérénité, et les défauts des autres avec tolérance. Toujours bon joueur, il n'a jamais l'esprit de compétition. Il est beaucoup trop impartial pour être sûr d'avoir raison et il se posera sans cesse des questions d'honnêteté et de loyauté sur ce qu'il peut et doit faire. Éperdument sincère, au point de se nuire, la mauvaise foi de ses adversaires le désarme complètement. Il ment rarement et seulement pour se défendre. Bien qu'intelligent, il n'est pas malin pour un sou, et le plus souvent il n'est même pas adroit. Impuissant contre l'hypocrisie, il s'enferre en essayant de se justifier. Il a beaucoup de rigueur et accepte rarement les compromissions,

Lui, qui croit tout ce qu'on lui dit, éprouve toujours le besoin d'apporter les preuves de ce qu'il affirme. Le cochon est un joyeux compagnon en société, souvent un peu paillard. Il parle peu, mais, s'il se décide à parler, il lâche tout d'un coup et rien ne peut l'arrêter avant qu'il ait épuisé son sujet. Comme le singe, le cochon est intellectuel et a une grande soif de connaissance. Il lit beaucoup, mais il lit n'importe quoi. Il paraît bien informé, mais ne l'est en réalité que superficiellement. Si on teste ses connaissances, on s'aperçoit qu'elles sont limitées. Un proverbe japonais dit que " le cochon est large de face mais étroit de dos... ". Malgré cela il est assez matérialiste. C'est un épicurien, souvent un sensuel. Sous son air doux, le cochon cache beaucoup de volonté et même d'autorité.

Quels que soient son ambition, sa tâche et le but qu'il s'est fixé, il fait son devoir avec toute la force dont il est capable, et cette force est une force intérieure redoutable, à laquelle nul ne peut s'opposer. Quand un cochon a pris une décision, rien ne peut l'arrêter. Mais avant de la prendre, il pèsera longtemps le pour et le contre, ce qui peut donner l'impression qu'il hésite et ne sait pas ce qu'il veut. Il le sait parfaitement mais, pour éviter des complications, il lui arrive de réfléchir si longtemps qu'il nuit à sa cause.

Aussi, ne vous fiez pas à son apparente faiblesse, il est seulement pacifique. Le cochon a peu d'amis, mais il les gardera toute sa vie et sera capable pour eux de grands sacrifices. Il est très attentionné pour ceux qui ont son affection. Les femmes de ce signe aiment faire des cadeaux et organiser de petites fêtes. Ce sont de bonnes hôtesses. Le caractère du cochon est assez vif et il s'emballerait facilement s'il ne détestait se quereller ou même discuter. Il préfère en général céder ou faire semblant de changer d'avis et ne vous fera l'honneur d'une dispute que s'il vous aime. Il n'acceptera jamais le dialogue qu'avec ceux qu'il estime.

En conséquence, il n'est pas processif et sera prêt à toutes les concessions pour éviter un procès. Et il aura raison car, aussi bonne que soit sa cause, impulsif et honnête, il perdra toujours au profit de quelqu'un de moins scrupuleux.Nous laissons aux seuls Asiatiques la responsabilité de l'affirmation qu'il est préférable de n'être ni impulsif ni honnête, ni scrupuleux pour gagner un procès...

Le cochon pourra exercer tous les métiers, il s'y montrera consciencieux et travailleur. Grâce à sa sensibilité, il peut réussir dans certains arts, comme la poésie par exemple, ou la littérature. Mais il peut aussi mal tourner. Une de ses caractéristiques les moins sympathiques est que, s'il commence à se salir, il finira vautré dans la boue et se livrera à des excès de toutes sortes.

Au point de vue matériel, et quel que soit son milieu, il trouvera toujours ce qui lui est nécessaire pour vivre. On lui apportera du travail ou de l'argent sans qu'il ait besoin de faire de gros efforts. Tout le long de sa vie, on l'aidera et, grâce à cette aide, il pourra parvenir aux plus hautes sphères financières... La sagesse populaire dit qu'on lui apporte sa pitance quotidienne avec l'arrière-pensée de l'engraisser, pour le manger pendant les fêtes du Nouvel An. Qu'il fasse attention et ne fasse confiance à personne. On a tendance à abuser de sa naïveté.

jeudi 27 mai 2010

Le Chien

Le chien est un inquiet. Toujours sur la défensive, il ne se repose jamais. Sans cesse sur le qui-vive, il garde... Le chien est renfermé. Il ne s'extériorise que rarement et seulement quand il estime que c'est nécessaire. Il est têtu à l'extrême et sait ce qu'il veut. Souvent cynique, on le craint pour ses remarques acerbes et désagréables.

Le chien aura quelquefois tendance à se noyer dans les détails, à critiquer à tout propos et hors de propos, à chercher la faille d'une façon systématique. En réalité c'est un grand pessimiste et il n'attend rien de la vie. Contre l'injustice, il réagit toujours avec courage. Il est un peu blasé, mais son esprit critique, son sens du ridicule et son indéniable grandeur d'âme le sauvent de la mesquinerie.

Cet être associal déteste les rassemblements de foule. Sentimentalement il a l'air assez froid, mais cette apparence est trompeuse : il est seulement inquiet et il doute sans cesse de ses sentiments comme de ceux des autres. Malgré tous ces défauts, les traits les plus nobles de la nature humaine se trouvent réunis chez le chien. Loyal, fidèle, honnête, il a le sens profond du devoir. On peut compter sur lui. Il ne trahit pas. Mieux que quiconque sait garder un secret. Sa discrétion est absolue. D'ailleurs il déteste les confidences en général pour les faire comme pour les recevoir.

Sa conversation est banale et quelquefois même il s'exprime mal. Il est rarement brillant. Mais son intelligence est profonde et personne ne sait écouter comme lui. Le chien inspire confiance et cette confiance est méritée. Il fait toujours son possible pour les autres et son dévouement peut aller jusqu'à l'abnégation. Les gens le tiennent en général en haute considération. Ils ont raison car il le mérite.

Tout le long de l'histoire, les champions de la justice ont toujours été des chiens. Toute injustice révolte le chien et il ne prendra pas de repos avant d'avoir tout fait pour y remédier. (Brigitte Bardot, née en 1934, a fait une campagne en faveur des animaux dans les abattoirs.) Le chien souffre qu'il y ait des pannes, des chômeurs, des guerres, des bombardements, il souffre de la faim dans le monde, il souffre pour ce qui s'est passé, pour ce qui se passe ou pour ce qui risque de se passer. Fort heureusement le chien se fait rarement le champion des causes stupides... car, grâce à son acharnement, il l'emporte presque toujours.

Ce philosophe, ce moraliste, cet homme de gauche, n'est pas intéressé par l'argent. Il est généreux et désintéressé. Qu'il soit chien de luxe ou chien des mes, il est toujours un peu "cloche " et se passe facilement du confort matériel. Même s'il en profite, il n'a pas le goût du luxe. Cependant, s'il se trouve qu'il ait un besoin urgent d'argent, il est mieux que personne apte à s'en procurer. Ce chien loyal fera un bon leader dans l'industrie, un syndicaliste actif, un prêtre, un éducateur. Mais quel que soit son métier, il aura en lui un idéal profond et souvent original, Il saura manier les hommes si c'est nécessaire et les grandes nations seraient sages de s'attacher de tels hommes, car nul n'a comme eux une telle force de travail et une telle droiture alliées à si peu d'ambition personnelle.

lundi 3 mai 2010

Le Coq

Les vietnamiens disent plus volontiers le " poulet ", ce qui plaît moins, d'une façon générale, à notre fanfaron. C'est pourquoi, à la chinoise, nous nous en tiendrons au coq - puisque ce rêveur se prend au sérieux et qu'il aime la flatterie. Le coq a son franc-parler et se montre parfois même brutal et agressif. Cela n'irait pas sans heurts si ses victimes ne mettaient cette attitude sur le compte de la franchise et de l'excentricité. Ses victimes se trompent. Franc, le coq l'est assurément, comme l'or. Il dit ce qu'il pense, comme il le pense et sans détours : " Vlan! ". Mais cette franchise est plutôt une tendance à l'égoïsme : il se désintéresse totalement des sentiments et de la susceptibilité des autres et considère qu'il n'a aucune raison de les ménager. Cela lui barre assurément toutes les carrières de la diplomatie...

Quant à son excentricité, elle n'est qu'apparente. Certes, il aime se faire remarquer et a tendance à s'habiller de façon voyante, mais il est, en réalité, profondément, complètement, absolument conservateur, même dans ses opinions politiques et même à ses dépens. Le coq pense qu'il a toujours raison et qu'il sait ce qu'il fait. Il ne donne sa confiance à personne et ne s'en remet jamais qu'à lui-même. Par contre, il distribue les conseils avec prodigalité.

Certes, il paraît aventureux et téméraire. N'en croyez rien! Il est seulement plein à craquer de projets absurdes et irréalisables, et poursuit des chimères. Il aime rêver, méditer, imaginer qu'il est un héros, mais il rêve, médite et imagine au chaud, dans ses pantoufles. C'est un philosophe à l'esprit un peu myope et qui se livrerait peu à l'improvisation.

Le coq n'est pas timide, au contraire. Il est hardi (ce qui explique bien des choses...) et même très courageux quand c'est nécessaire. Courageux au point de risquer sa vie avec le sourire. C'est pourquoi il peut faire un bon militaire. Les gens en général le trouvent intéressant, mais s'il n'y prend pas garde, il risque de décevoir. Vantard, en effet, il en dit toujours plus qu'il n'en fait. Souvent brillant, il est plus agréable en société que dans l'intimité.

Contemplatif, il pourrait avoir une certaine tendance à la paresse... Au contraire, il se donne à fond à son travail. C'est en général un gros travailleur. Il veut toujours en faire plus qu'il ne peut et entreprend des tâches au-dessus de ses forces. S'il ne parvient pas à les mener à bien, au prix d'efforts considérables, il sera très déçu.

Il aura raison d'être actif. L'argent ne lui tombera pas dans le bec sans mal. Il devra travailler pour gagner sa vie et, si le terrain est bon, il peut même devenir riche. Il est apte cependant à tirer de l'argent du terrain le plus ingrat. Les Vietnamiens prétendent qu'à force de gratter du bec et des pattes, il trouverait un ver de terre dans un désert. Ce symbole explique l'agitation constante qui le caractérise... Mais si par hasard un coq se laissait aller à rêver ou à fainéanter comme il aimerait le faire, il peut devenir un de ces clochards philosophes et drôles qui fouillent dans les poubelles, puisque c'est après tout une façon comme une autre de se faire remarquer.

Le coq est doué pour l'agriculture et les métiers qui le mettent en rapport avec les autres. Il aime avoir du panache. De toute façon, comme il est prodigue, il dépensera tout ce qu'il gagnera au fur et à mesure et même aura tendance à courir de gros risques financiers. Il frôlera souvent la faillite, la ruine, la catastrophe, pour avoir trop rêvé... Il ne fera jamais d'économies.

Côté coeur
En amour, il lui faudra aussi se donner du mal pour gagner comme pour conserver l'affection de la personne aimée. Il la décevra souvent car la réalité ne sen jamais à la hauteur des rêves qu'il aura voulu partager avec elle. Pourtant il sera toujours sincère.

L'homme coq aimera la compagnie des femmes au milieu desquelles il pourra briller et parader, être aimable et faire sa cour. Cela n'ira guère plus loin. Il fera par contre peu de cas des sorties entre " copains de régiment ". Les hommes l'assomment. La femme coq aimera la compagnie des autres femmes et les métiers qui la mettent en rapport avec elles.

jeudi 1 avril 2010

Le Singe

C'est l'esprit le plus fantasque du cycle. Le singe est malicieux, boute-en-train il a souvent de l'humour, parfois de l'esprit, mais il est toujours astucieux. Le singe est sociable et il donne l'impression de s'entendre avec tous les signes. Mais cet accord n'est souvent qu'une tactique le singe est très intéressé. Enjoué, aimable et même serviable, il dissimule la piètre opinion qu'il a des autres sous une indéniable affabilité. En fait, il méprise tous les autres signes et se croit, par voie de conséquence, supérieur à tout le monde. C'est un vaniteux.

Le singe est un intellectuel. Il a une grande soif de connaissance Il a tout lu, connaît une infinité de choses et il est au courant de tout ce qui se passe dans le monde. Cultivé et même instruit, il a si bonne mémoire qu'il est capable de se souvenir des moindres détails de ce qu'il a vu ou lu ou entendu. Sa mémoire lui est du reste indispensable, car il est très désordonné.

Inventif et original à l'extrême, le singe est capable de résoudre les problèmes les plus difficiles avec une étonnante rapidité. Mais, s'il ne peut commencer dans l'immédiat ce qu'il a décidé de faire, il abandonne avant même d'avoir essayé.

Le singe a beaucoup de bon sens et une prodigieuse habileté à berner les gens. II réussit même à berner le dragon qui est pourtant puissant, tenace et habile, et parvient fort bien à résister au magnétisme du tigre dont il se moque. Le singe, très diplomate et très malin, réussit toujours à se tirer des situations difficiles. Indépendant et personnel, il ne faut jamais rien lui imposer. C'est lui qui choisit.

Il a peu de scrupules. Il n'hésite pas à être de mauvaise foi et à mentir quand c'est nécessaire à sa cause. Il peut commettre des actes malhonnêtes dans la mesure où il sera sûr de l'impunité. Car le singe se fait rarement prendre. Certains singes poussent cette conscience élastique jusqu'au vol, mais s'ils ne sont pas tous voleurs, ils sont tous menteurs. Quoi qu'il fasse, on ne parvient pas à lui en vouloir tant il a de charme et tant il est habile dans l'art de plaire...

Bref, le singe est un arriviste. Il a raison de l'être, car il a toutes les chances d'arriver. En effet, malgré ses traits négatifs (vanité, mensonge, manque de scrupules) on le recherche pour son intelligence et son acuité d'esprit. Adroit dans les entreprises de grande envergure, malin dans les tractations financières, le singe est un excellent collaborateur dans tous les domaines qui demandent un esprit rapide, avisé, et même quelquefois une conscience facile à satisfaire. Le singe peut réussir dans toutes les professions. Politique, diplomatie, commerce, industrie n'ont pas de secrets pour lui. Il peut tout essayer, tout se permettre, surtout s'il a fait des études supérieures. Il accède souvent à la célébrité si on lui permet de suivre sa vocation. Il doit seulement se méfier des excès de paroles qui risquent de lasser les gens. Malgré quelques ennuis financiers, le singe aura en général une bonne situation.

Côté coeur
En amour, il ne trouvera pas le bonheur. Les relations homme-femme seront mauvaises. Exubérant, il s'emballera facilement, mais se lassera vite de l'objet aimé et cherchera un autre amour. Hélas, il le cherchera en vain. C'est un instable. Et, bien que passionné, sa lucidité et son sens critique le refroidissent rapidement. Mais son humour le sauve du désespoir. Plus que quiconque il sait rire de ses propres déboires et en tirer les conséquences qui s'imposent. Quel que soit son conjoint, le singe aura en général tendance à avoir beaucoup d'enfants.

La Chèvre

Elégante, artiste et amoureuse de la nature, la chèvre pourrait être le plus charmant des signes si elle n'était aussi hésitante, pessimiste, tracassée et tracassière. La chèvre n'est jamais contente de son sort. Elle exaspère son entourage par ses caprices. Elle est envahissante sans en avoir conscience. Son indiscipline, ses retards systématiques (elle n'a aucun sens de l'heure) la rendent insupportable, et pourtant elle sait plaire quand c'est son intérêt, parvient facilement à profiter des autres et quelquefois à vivre entièrement à leurs dépens. En contrepartie, elle n'a aucune indépendance et s'adapte facilement à n'importe quel mode de vie, du moment qu'on lui apporte un minimum de sécurité.

Timide, féminine, quelquefois efféminée, elle n'en aime pas moins se plaindre, comme elle aime qu'on parle d'elle, qu'on la guide, qu'on la conseille, sans renoncer pour autant à ses sempiternelles hésitations, à ses tergiversations, à ses lamentations... Elle ne sait jamais quelle direction prendre et s'en remet toujours aux autres. On pourrait dire en parlant d'elle qu'elle est d'un pessimisme béat.

Ses manières sont sages et douces, mais son esprit est capricieux. Elle est souvent religieuse, mais quelle que soit sa religion, elle ne la pratiquera que dans la mesure où sa vie n'en sera ni perturbée ni même changée. Par contre, elle sera attirée par le fantastique, le supranaturel, l'occultisme... et les horoscopes.

La chèvre paraît bonne. On dirait " bien brave " dans le Midi. En fait, elle est capable d'actes charitables et de gentillesse et partage volontiers avec ceux qui sont plus malheureux qu'elle. Malheureusement, ce qu'elle partage ne lui appartient pas toujours. Il faut dire à sa décharge que la chèvre n'a aucun sens de la propriété.

La chèvre se laisse facilement attacher, mais elle tire sur sa corde. La sagesse populaire dit que la chèvre attachée dans une prairie grasse sera calme et sage, tandis que la chèvre attachée dans une prairie maigre ne cessera de bêler et de se plaindre. Tout se passe comme si sa vie ne dépendait pas d'elle-même, mais des autres, ou, à la rigueur, de sa chance. Quoi qu'il arrive, ce n'est jamais de sa faute. Elle est d'une mauvaise foi déconcertante. Elle n'a en général aucun sens des responsabilités, aucune initiative et aucune volonté. Elle peut faire semblant de commander, mais il est difficile d'être dupe : elle est faite pour obéir et, sous une bonne influence, elle peut réussir et même exceller dans un métier artistique, car elle a du goût et du talent. Elle peut faire un bon artisan et exercer avec succès tous les métiers qui demandent qu'on soit à la fois artiste et technicien, car elle est intelligente mais elle ne jouera jamais le premier rôle et ce sera tant mieux pour elle. Car, associée efficace (si ce n'est de tout repos), elle fait un piètre chef. Son esprit fantaisiste a besoin de s'appuyer sur une volonté solide et réaliste à condition qu'on le flatte, car elle est sensible à la flatterie.

C'est un signe féminin… à moins que notre éducation et nos traditions nous aient habitués à pardonner plus facilement aux femmes leur dépendance. La chèvre veut être en sécurité et elle rêvera d'un riche mariage ou d'une association profitable, ou d'un généreux mécène. Elle peut aussi vivre chez de riches parents. Elle est du bois dont on fait les courtisanes, les maquereaux, les parasites. Elle est aussi du bois dont on fait les grands artistes, les grands écrivains. Tout cela dépendra de sa chance, des influences subies et de la qualité de l'herbe de sa prairie.

Mais qu'elle évite le commerce. C'est un piètre vendeur. Son langage est souvent confus, elle s'exprime d'une façon embarrassée, son débit est trop rapide ou trop lent et elle est sujette aux défauts de langue. Et qu'elle ne fasse pas la guerre: elle ne sera jamais ni un conquérant, ni un chef, ni même un soldat.. Au pis-aller, une chèvre qui a mal tourné peut finir sous les ponts.

La chèvre n'aura pas, grâce aux autres, de problèmes sérieux en ce qui concerne I-Shoku-Ju (ce qui signifie en japonais : l'habillement, la table, une vie confortable) tant est grande sa faculté de frapper à la bonne porte.. Si vous avez une maison de campagne confortable et fréquentée par des artistes, évitez de laisser une chèvre s'y installer. Vous risqueriez de ne pouvoir l'en déloger. Le confort est indispensable à son équilibre, la fréquentation des artistes à son épanouissement, et la campagne : " elle adore ça "!

Le Cheval

Le cheval présente bien. Il a même de l'allure et il sait s'habiller. Il aime les spectacles, le théâtre, les concerts, les meetings, les réunions sportives, bref tout ce qui attire la foule. Il pratique souvent un sport avec un certain succès. Le cheval sait tourner un compliment, il est gai, bavard, sympathique et même populaire. Il peut réussir dans la politique, ce qui lui apporterait de grandes satisfactions et l'occasion de faire des discours... Il y excelle. Il a une grande facilité à manier les foules.

Son esprit est rapide et il saisit la pensée des gens avant même qu'ils l'aient exprimée, ce qui lui permet de devancer, pour les contredire ou les approuver, les arguments de ses interlocuteurs. Le cheval est en général doué, habile de ses mains comme de son esprit. Plus habile qu'intelligent, en vérité, et il le sait si bien que, malgré son air sûr de lui, il manque de confiance en lui. C'est un faible.

Le cheval a le sang chaud (de là sans doute l'expression "une fièvre de cheval ") et s'impatiente facilement. C'est ainsi qu'il perd souvent le bénéfice de son habileté à se rendre populaire. Ceux qui ont assisté à une de ses colères ne lui accorderont plus la même confiance, car ses colères ont toujours quelque chose d'infantile. Pour réussir, il lui faudra les dominer.

Le cheval est égoïste. Il piétinera ceux qui se trouveront sur son chemin sans remords car son ambition est grande et personnelle. Il est égocentriste aussi et ne s'intéresse le plus souvent qu'à lui et à ses problèmes, même s'il lui arrive d'intervenir courageusement dans les problèmes des autres. Très indépendant, il n'en fait qu'à sa tête et n'écoute jamais les conseils. Il sera bon qu'il quitte sa famille assez jeune pour vivre sa vie, ce qu'il fera d'ailleurs volontiers car l'ambiance de son foyer lui pèse.

Quand il fondera à son tour une famille, sa présence y sera bénéfique et il en sera le personnage central - ce qui le ravira. Tout gravitera autour de lui, de sa situation, de ses problèmes, du repassage de ses chemises et du pli de ses pantalons... Cette attitude sen justifiée par le fait, il faut bien je dire, que sa présence protège la famille. S'il venait à la quitter ou à disparaître, l'édifice s'écroulerait comme un château de cartes. Car, si cet égoïste travaille pour lui-même et sa propre réussite, son travail profite à tous et il est toujours d'un bon rendement.

Ce cheval personnel est travailleur, habile à manier l'argent et même bon financier. Malheureusement, comme il est d'humeur changeante, il se lasse vite de ce qu'il a entrepris, que ce soit un métier, une affaire ou un amour. Qu'importe, il recommencera avec le même succès et le même acharnement. Il pourra entreprendre n'importe quel métier qui n'exigera pas de lui la solitude ou la méditation. C'est un extraverti et il a besoin d'être entouré, approuvé et flatté.

Côté coeur
Dans ses relations avec le sexe opposé, le cheval est faible. Il peut tout abandonner pour un amour. Un cheval amoureux est passionné au point de devenir indifférent à tout le reste. C'est pourquoi il échoue souvent dans la vie malgré ses dons certains. S'il arrive à dominer cette faiblesse et si son ambition l'emporte sur sa passion, il pourra vivre heureux et réussir.

Le Serpent

Si le serpent a mauvaise réputation dans les pays chrétiens, dans les pays asiatiques, au contraire, il est réputé et souvent vénéré pour sa sagesse, sa sagacité et sa volonté. L'homme serpent est sentimental et agréable. Il a de l'humour. La femme est belle et réussit souvent par sa beauté (Grace Kelly, Jacqueline Kennedy sont du signe du serpent). Au Japon, quand on veut faire un compliment à une femme et rendre hommage à sa beauté, on a coutume de lui dire : " Ma chère, vous êtes un vrai serpent! ", ce qui est un compliment peu banal et qui risquerait de déplaire dans nos pays de culture chrétienne...

Le serpent est vêtu avec beaucoup de recherche et même une certaine ostentation : il fait toujours un peu dandy. La femme a la manie des accessoires raffinés.

Le serpent est peu bavard. Il réfléchit beaucoup et profondément. C'est un intellectuel, un cérébral, un philosophe. Il possède beaucoup de sagesse. Pourtant, il pourrait se passer de sagesse et de réflexion, car il a une intuition remarquable. Cultivée, cette intuition peut devenir de la voyance. Aussi fait-il souvent confiance à ses impressions, ses sensations, ses sympathies, alors qu'il tient peu compte des faits, de ses expériences et de celles des autres, des jugements et des conseils. Il semble avoir un sixième sens.

Très déterminé à venir à bout de ce qu'il entreprend, il déteste échouer et, bien que calme de nature, il prend très rapidement ses décisions. Il remuera ciel et terre pour atteindre le but qu'il s'est fixé et ne supportera pas l'échec. C'est un mauvais joueur.

Le serpent n'est pas prêteur et cependant il lui arrive de ressentir de la sympathie pour les autres au point de les aider. Il paiera rarement en espèces sonnantes et trébuchantes, mais souvent de sa personne. Hélas, il tombera presque toujours dans l'excès et sa bonne volonté à porter secours risque de le rendre envahissant. En effet, il a tendance à exagérer, et s'il a rendu un service à quelqu'un, il deviendra possessif et plus encombrant qu'utile. Son instinct le poussera à s'enrouler autour de son obligé jusqu'à l'immobiliser ou même l'étouffer. Aussi, réfléchissez bien avant d'accepter l'aide d'un serpent. Vous pourriez le regretter.

En matière d'argent, le serpent a de la chance. Il n'a pas à s'en soucier. Il en trouvera toujours quand il en aura besoin et, d'ailleurs, il le sait bien (ou plutôt le sent si bien) qu'il n'est jamais inquiet à ce sujet. Il n'en prête pas, car il est un peu ladre. Ce qui est à lui est à lui. Il peut devenir avare en vieillissant. Le serpent peut faire tous les métiers qui ne comportent aucun risque, même celui de trop travailler, car il est paresseux... comme une couleuvre.

Côté coeur
En amour, s'il choisit un partenaire, il sera exclusif et jaloux, même s'il ne l'aime plus. De toute façon, il enroulera autour de son conjoint, ne lui laissant plus aucune liberté de mouvement, et souvent par simple caprice. Car notre jaloux est un " coureur ". L'homme serpent surtout. Cet homme plaira aux femmes. Homme ou femme, le serpent aura tendance aux affections extra-conjugales qui compliqueront sa vie. Il serait bien avisé de lutter contre cette tendance, et s'il pouvait consacrer son affection à sa famille, sa vie y gagnerait en harmonie et en sérénité. C'est là que le bât le blesse. Le serpent aura souvent une nombreuse famille, ce qui sera pour lui une façon comme une autre d'immobiliser son partenaire.